vendredi 2 juillet 2010

Welcome to Texas




Fort-Worth est une petite bourgade au milieu de la plaine aride du Texas, à 360 miles au Nord du Golfe du Mexique.

Il m’a fallu six longs jours en calèche légère pour franchir cette distance par des chemins de terre battue, six jours durant lesquels la poussière envahi la moindre parcelle des bagages ou habits, six jours de soif, de désert, de terres arides, de coyotes hurlants.




En ville, les rues sont pavées, ce qui est un luxe pour les quelques chevaux et voitures par jour ...  Mais la ville fait tout pour attirer les voyageurs en recherche de cultures typiques, ou les chercheurs d’espaces.



La population ici est principalement composée de paysans éleveurs, attachés à la vache à longues cornes, comme signalé un peu partout. J’en déduis qu’il doit y avoir des risques de collision !
Il y a aussi un nombre important de desperados.


A l’auberge de Nettle-town (la ville de l’ortie !), l’accueil fût chaleureux, bien que inhabituel. Ici les hôtes de passage comme moi sont  considérés avec grand respect, et le logement qui leur est attribué est d’un grand confort. Aucune comparaison possible avec les misérables chambres de cowboys. Les tenanciers Tony et  Diana propagent une paix qui contraste avec l’ambiance de beaucoup d’autres établissements similaires.


La cabane est en bois massif et contient 2 pièces, une pour le jour, une pour la nuit.. La cheminée sera utilisée seulement en hiver pour le chauffage. Je peux cuire mon repas à l’extérieur sur un brasier commun.. J’ai été agréablement surpris par cet établissement décoré avec soin, il y a le seau pour la toilette et même quelque décoration.

Cet été, la température est fréquemment autour de 102°F. Mais il n’est pas question de profiter du peu d’eau à disposition dans la fontaine centrale pour un bain. Celle-ci est entièrement réservée aux chevaux et attelages, c’est indiqué à côté du robinet, qui d’ailleurs à un débit très faible.

C’est toutefois malheureusement dans cette fontaine que souvent finissent les cuite des desperados.





Dans la ville, l’ordre règne grâce au shérif à l’œil vigilant. Il est en permanence dehors pour détecter toute activité illicite. Et pour éviter toute confusion, il porte d’incroyables bottes jaunes.
Sa présence n’empêche pas la racaille de continuellement se défier en plein air, pour quelque motif que ce soit : cheval mal garé, tournée non payée, ou simplement pour défier la loi




Quand ces confrontations sont vues par le shérif, les belligérants finissent expulsés sur le rail, enduits de pois et de plumes.
Sinon, ils finissent à la chapelle, dans un costume de bois, et la mode, dans ce cas, sera unisexe.

J’aime bien me rendre dans cette chapelle, un peu en dehors de la ville. C’est aussi un endroit très calme, fréquenté principalement par quelques personnes respectueuses de la vie. Le révérend et sa femme y accueillent volontiers les gens de passage pour un bout de pain et un verre de vin.. Les bancs de cette chapelle servent aussi d’école très occasionnelle pour les quelques gamins vivant dans les environs. Mais au vu de l’étendue du pays, il ne leur est pas possible d’y être tous les jours, alors le révérend fait du travail sur mesure.

Je me suis aussi rendu chez le sellier pour remplacer la selle de ma monture, qui m’attendait là patiemment.

L’ouvrage de cet artisan est extraordinaire de beauté, de précision. Il grave les cuirs avec une dextérité inimaginable. Son coup de ciseau est parfait, ses cuirs sont nobles, ses attaches solides.
Certes le prix est élevé, mais il est fonction du confort et de la durabilité.





Par exemple, cette paire de bottes. Elles sont d’une souplesse extraordinaire, on dirait des mocassins d’indiens en peau de castor !!! Pourtant c’est bien du cuir.
Allez visiter sa boutique lors de votre prochain passage, vous ne le regretterez pas.















Ah, j’allais oublier: il n’y a pas que des malfrats dans cette contrée.
Je ne suis pas resté de marbre quand j’ai retrouvé mes amis et on a pu passer de longs moments ensemble à discuter sous le ciel étoilé du Texas.


Merci Tony, merci Diana


Toutes les photos ont été prises à Fort Worth en été 2010, à l’exception de la chapelle




lundi 1 mars 2010

Silence radio

Ça fait longtemps que je n’ai pas écrit, je suis désolé. En fait c’est dû à la particularité de ma situation. Comme vous le savez je suis rentré des USA en début décembre, après un voyage extraordinaire. Si vous voulez refaire le parcours en images, allez dans picasaweb. Durant ce périple j’ai eu la chance de pouvoir visiter la MAF ainsi que JAARS. Je suis toujours en relation avec ces organisations au travers de leurs bureaux respectifs en Suisse. Or puisque maintenant j’ai obtenu tous les pré-requis, je pensais que le processus de candidature allait s’accélérer. Mais ce n’est pas le cas. Le directeur des opérations de la MAF USA m’avait informé de la carence importante de pilotes, un manque d’environ 300. Mais pour être acceptés, ces pilotes doivent être de nationalité américaine, par décision du gouvernement des USA. Donc porte fermée pour moi. Quant à la MAF International, elle m’a fait savoir qu’ils ne procéderont à aucun engagement de pilotes pour 2010, se débattant pour trouver des fonds pour faire voler les avions. Et puis du côté de JAARS la situation semble aussi bloquée. JAARS USA se barricade derrière des règles telles que l’âge limite, 35 ans, que j’ai naturellement dépassé. Ils m’ont bien proposé une place de magasinier, mais je l’ai écartée. Je considère qu’elle n’est pas en relation avec ma formation !!!

Je dois dire que ceci me surprends quand je pense à tout le contexte de la mission. Je n’arrive pas à comprendre comment une organisation missionnaire quelle qu’elle soit peut faire la fine bouche en face de quelqu’un qui accepte de se mettre à disposition dans les conditions qui sont les leurs. En fin 2009 j’ai aussi envoyé ma candidature à la MAF Australie, ils avaient alors publié une offre d’emploi comme program manager dans le Arnhem Land, un immense territoire situé à l’extrême nord de l’Australie, entre Darwin et Cairns. J’ai constaté avoir les atouts pour ce poste, puisque je peux répondre à leurs 4 demandes essentielles : l’expérience de direction, l’intérêt pour le travail parmi les Aborigènes, la licence de pilote professionnel et l’expérience en formation. Très rapidement j’ai reçu en retour un écho positif sur ma candidature, mais depuis silence radio. Malgré une demande successive d’état, je n’ai reçu aucun retour. Alors ça m’a amené à déposer ma candidature dans d’autres organisations similaires. J’attends de connaître leurs réactions.

J’aurais donc voulu vous envoyer un message vous disant « je pars », j’attendais cela pour vous envoyer un email. Mais pour l’instant, il n’y a rien qui se profile à l’horizon. J’attends toujours, et je dois dire que cette attente à des bons et des mauvais côtés. Il est évident que, économiquement parlant, cette attente est un coût mort. Heureusement que je peux profiter de cette période pour refaire l’appartement où était ma maman, ça permet aussi de faire passer le temps. Mais je trouve triste de devoir « faire passer le temps ».

En termes de pilotages, il y a aussi un problème handicapant. En fin décembre, un des avions du club de Lugano s’est abîmé juste à côté de Milan, et depuis toute la flotte est bloquée au sol. Or c’est le seul endroit d’où je peux voler dans le Tessin à un prix raisonnable. Quant à venir voler de l’autre côté des Alpes, c’est impensable avec tous les paramètres dont il faut tenir compte. D’autre part, il n’y a rien qui puisse m’attirer pour le vol en Italie, les italiens eux-mêmes venant au Tessin !

Ceci m’a amené à plusieurs réflexions que je vais partager. De par ma situation de recherche d’engagement dans le cadre de la mission, avec tout ce que ça comprend de relations dans le contexte de l’église et de la mission, j’envoie une quantité impressionnante d’emails, pour des demandes de renseignements, de prises de contacts, de candidatures, pour des soirées d’information, etc. D’autre part, j’utilise aussi énormément l’email ainsi que le téléphone à titre privé et dans le cadre des travaux que j’effectue dans la maison où j’habite, il y a beaucoup à rénover. Or je dois dire que dans les 2 contextes le nombre de personnes donnant simplement un accusé de réception est pratiquement inexistant. Ceci m’afflige. Du point de vue économique, la situation du Tessin est critique, et pourtant il semble que ce ne soit pas une raison suffisante pour attirer le fournisseur de prestations. Mais ce qui m’afflige encore plus, c’est que cette situation est encore pire dans le cadre des églises et organisations chrétiennes. La culture de la non réponse semble avoir largement pris le dessus, à tel point que je pense demander à Dieu une prochaine nouvelle version de la Bible où on pourra lire dans Mat 7,7 : Fatiguez-vous pas à demander, on ne donne plus rien. Et usez-vous pas à chercher, il n’y a plus rien à trouver. Frappez pas, la porte est close. Car quiconque demande perd son temps, et qui cherche ne trouvera pas. Celui qui frappe est à la mauvaise enseigne. Vous avez compris, je ne parle pas de Dieu, mais de la société et des hommes. Et le corps de Christ n’échappe pas à cela. Est-ce moi qui suis trop exigeant en demandant une réponse aux questions ? Je ne parle pas ici de considérations métaphysiques ou spirituelles, mais de choses bien pratiques, terre à terre.

Il y a aussi une autre question que je me dois de ne pas éluder. J’ai fait un nombre important de démarches pour me mettre à disposition auprès d’organisations chrétiennes. Dans le cas où aucune d’elle ne donnerait de réponse positive dans un terme prochain, comment considérer le fait d’aller sonner à la porte d’organisations non chrétiennes ? Quel impact cela aurait sur la démarche faite auprès de l’église dans cette stratégie de relations ? Est-ce que l’église peut accueillir la vision de mission qui se déroule en dehors du champ de la chrétienté ? Je parle simplement d’organisations laïques, tel Médecins Sans Frontières, Orbis, Royal Flying Doctor Services, etc. J’aime bien penser à cette notion d’esprit de clocher, qui peut avoir 2 dynamiques si opposées. D’abord le concept du clocher comme point focal où tous les regards convergent, et donc avec une foule ayant son dos tourné en face de l’extérieur, signe de fermeture. Ensuite le concept du clocher d’où la cloche résonne, depuis son centre vers l’extérieur, annonçant une nouvelle, indiquant un événement, attirant l’attention, proclamant un message dont seul l’air est le véhicule.

Je vous laisse sur ces questions. Quand vous avez envie de faire un voyage depuis votre fauteuil, ou si vous voulez réagir de manière publique, cliquez sur www.rapelli.org. Il y a plusieurs liens sur des albums photos et sur leurs commentaires (blogs) que d’ailleurs vous pouvez amplifier. A ce sujet, mon moteur, ma foi n’est pas explicitement indiquée, et c’est intentionnel. C’est une mesure de précaution par rapport aux possibles pays dans lesquels je pourrais être amené à aller.

vendredi 1 janvier 2010

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